Photographes

Artiste photographe du Mali Seyba Keïta

SÉRIE DE 28 PHOTOS "Les Touaregs du Mali "

(vendu en série) 

Les Touaregs du Nord du Mali

 

Le photographe Seyba Keita nous présente dans cette nouvelle série les Touaregs du nord du Mali. "Ces déplacés de guerre qui se sont installés à environ 1284km de Bamako dans la région de Gao précisément dans le cercle de Bourem pour ceux qui ont pu fuir. Leurs villages ont été attaqués par des islamistes dans la région de Kidal, beaucoup ont été tués et leurs animaux ont été emportés.

Malgré qu’ils aient le même sort le photographe constate de la rivalité entre ces Touaregs." 

Seyba Keita à pris des risques pour cette série de photos sur les Touaregs… 

 

Qui sont les Touaregs ?

 

Origine du terme Touareg :

L'origine du mot touareg demeure encore inconnue. Cependant, de nombreuses hypothèses sont émises quant à son origine. Pour les uns, le mot « touareg » proviendrait de l'arabe voulant dire « abandonnés des Dieux ». Pour d'autres, le terme touareg viendrait du nom d'une région libyenne appelée « Targa » signifiant « rigole ou vallée ». Cette région se situe dans Fezzan, la région de Oubari. D'aucuns pensent plutôt que le terme tire son origine de la désignation « Aw-Targa » (fils de Targa) en berbère atargi ou encore de la dénomination tawwareq comme les nommaient les chroniqueurs médiévaux arabes aux XIXe siècle. Le vocable tawwareg devenu touareg a été vulgarisé par les français au cours de la période coloniale. Il est donc possible de dire les touareg ou un targui ou bien encore de dire les touaregs ou un touareg.

 

Le peuple Touareg :

Bien que l'origine du mot touareg reste un mystère, on peut affirmer que les touaregs sont de culture Amazigh c'est à dire Berbère pour deux raisons précises :

- ce peuple parle un dialecte Amazigh ancien

- l'alphabet utilisée est « Tifinagh »

Ce dialecte "Amazigh" et cet alphabet "Tifinagh" partagent tous deux la même base linguistique avec le Tamasheq ou Tamajaq, langue berbère.

 Le peuple Touareg a tendance à se désigner par «Imajeghen» (noble et libre) ou par «Kel tamasheq» (les gens du Tamasheq). Certains prétendent même descendre de Tarik Ibn Ziad, un grand conquérant Berbère qui conquit l´Espagne au 9ème siècle.

Il est parfois fait référence aux Touaregs par l’appellation les «hommes bleus » en raison de la couleur de leur habit traditionnel : le boubou. C'est un long vêtement fabriqué à partir d'une étoffe de coton nommée bazin. Teint avec de l'indigo, il décolore sur la peau avec le temps. Les hommes touaregs portent une sorte de turban long de 4 à 5 mètre de long qu'ils enroulent sur leur tête et qu'ils ne quittent jamais. Le chèche peut être de différente couleurs sauf à certains jours bien précis :

- les jours de fête, le turban est de couleur indigo

- et blanc pour montrer un signe de respect un jour particulier.

 

Le territoire Touareg :

Les Touaregs vivent dans le Sahara central et sur les bordures du Sahel. Le territoire occupé par les Touaregs se situe d'une part, dans l'Afrique blanche - l'Algérie et la Libye - et d'autre part l'Afrique noire - Niger, Mali, Libye et Burkina Faso.

Les Touaregs sont divisés en plusieurs confédérations et tribus. Ils sont environ trois millions de Touareg étendus sur ces six pays du continent africain.

Cette dispersion, sur les frontières de ces cinq pays, s'explique simplement par la création des états africains après la décolonisation.

Les Touaregs seraient repartis comme suite :

- Niger : un peu plus de 1, 5 million

- Mali : un peu moins de 1 million

- Algérie + Libye + Burkina Faso :environ 500 000 pour les 3 pays

 

La société touarègue et son mode de vie :

La principale caractéristique de la société touarègue est sa très forte hiérarchisation. Les individus constituant la société touarègue sont classés dans les catégories suivantes :

- Imajeghen : tribus nobles

- Imrad : tribus vassales

- Ineslemen : tribus maraboutiques (au singulier ineslem signifie «musulman»)

- Inaden : forgerons noirs

- Iraouellan : anciens captifs Touaregs

- Iklan : esclaves noirs (au singulier akli signifie «noir»)

- Bellas : esclaves libérés de langue Songhaï

- Bouzous : esclaves libérés de langue Haoussa

Aujourd'hui, le peuple Touareg présente un véritable métissage culturel et racial avec les populations Arabes et noires d'afrique sub-saharienne. Pour une grande majorité, ils ont abandonné le mode de vie nomade pour un mode plus sédentaire, en s'installant dans les grandes villes en bordure du Sahara comme Agadez au Niger.

 

Malgré l'influence de l'islam, les Touaregs sont monogames hormis quelques uns ayant adopté la polygamie. Le mariage est un rituel important dans leur société. La dot est apportée par l'homme à la famille de la mariée. Cette dernière est composée de chameaux et boeufs. Quant à la famille de la mariée, elle fournit la tente et l'ameublement aux futurs mariés. En cas de divorce, la tente et l'ameublement demeurent la propriété de la femme. La société étant régie par le système de caste, les mariages hors castes sont peu fréquents.

On note, que le cérémonial du thé, l'impureté du porc ainsi que la prière sont des marques de l'influence de la culture Arabo - islamique dans le mode de vie touareg. Le thé par exemple a été introduit au début du XXème 

et il est considéré comme un moyen de témoigner son hospitalité à un individu ou bien un prétexte à la discussion.

 

En revanche, l'influence de l'islam est différemment vécue dans les tribus Touaregs. En effet, la pratique de la religion est plus ou moins forte selon les régions.

On pense aussi que la religion chrétienne aurait peut être eu une certaine influence qui se traduit dans le domaine artistique : les artisans forgerons Touaregs sculptent traditionnellement de très belles croix.

Série de 9 photos "Osons rester et réussir chez nous, le voyage clandestin de Diawoye Tounkara." 

"Aller-retour "

(vendu en série)

ALLER ET RETOUR

Je m'appelle Diawoye Tounkara
J'ai 44 ans, j'ai 2 femmes et 9 enfants.
J'ai voyagé pour la première fois en 2008 pour l' Espagne. Nous étions 130 personnes dans la pinasse... après chavirement il ne restait plus que 50 survivants. Nous avons eu à passer 11 jours en mer perdus, secourus par le croix rouge du maroc.


Nous sommes allés à l'hôpital de Dagla une ville Marocaine, après les soins nous avons étés placés en garde à vue pendant 10 jours. finalement Ils nous ont déposés à la frontière entre le Maroc et l'Algérie.
Après deux jours de marche nous sommes arrivés dans une ville algérienne Magania.
De là je suis retourné au Mali pour suivre 1 mois de traitement, avant de retourner pour une deuxième fois en 2009.


Toujours par la Mauritanie avec la pinasse.
Cette fois ci nous étions 47 personnes.
Nous avons regagnés la côte espagnole saint et sauf à Las Palmas une ville espagnole.
Nous avons étés transférés au campo porte 23.
J'ai passé 40 jours là bas avant d'être expulsé à Nouakchott en Mauritanie.


Depuis mon retour j'ai décidé de me concentrer sur la culture du coton et l'élevage.
Aujourd'hui j'emploie une dizaine de personnes
Dans mon champ et ma ferme.
Tout mes enfants sont scolarisés, je gagne très bien ma vie chez moi.
Dans le village on m'appelle aller et retour, je suis allé en Espagne et après j'ai été refoulé.
Aujourd'hui c'est une fierté pour moi de réussir chez moi après toute cette histoire..

Serie de 37 photos "Rite de passage vers le statut d'homme "

La circoncision est l'ablation chirurgicale du prépuce. Le prépuce est la peau située à l'extrémité de la verge.

(vendu en série)

La circoncision 

La circoncision est un vieux rite, tradition du milieu malinké (Bafing). Elle était destinée aux enfants de 5 ans a 17 ans,.

Loin d’être un simple rituel, c’est une grande épreuve, une étape d’enseignements. Une fois le jour venu, c’est à l’oncle de l’enfant de l’amener sur les lieux de la circoncision en le portant sur son épaule, suivi des femmes, chantant et dansant au rythme du tam-tam et des battements de mains.

elle marquait la  première étape de la maturité dans la vie du jeune garçon, c'était une cérémonie grandiose.

Dans le temps, toutes les années n'étaient pas favorables à la circoncision selon les coutumes. À l'approche le groupe de garçon à l’âge de circoncision se réunit et prend la décision, ils coupent chacun un gros bois semblable à leur grandeur en compagnie du grand maître sema. Ils les amènent chez des chefs de famille, les parents et proches des villages environnants pour demander l'autorisation et la bénédiction d'être circoncis.

Cette demande est autorisée seulement à l'apparition d'une étoile appelée sigi lolo, une fois conclue, on programme un vendredi, où les villageois et les invités passent la nuit à danser le solice sorte de tam-tam. Cette première festivité est appelée le baritoboulo. Lle lendemain le grand maître sema accompagne les initiés dans la brousse où il y'a beaucoup d'arbustes...

Le dernier mercredi, les bœufs, moutons, chèvres et poulets sont égorgés en cérémonial appelé barabo. La nuit du jeudi au vendredi est consacré aux restes de la cérémonie. Ainsi très tôt le matin, ils se dirigent vers le lieu tout en courant. Arrivés, on allume un grand feu pour réchauffer les garçons, c'est le moment du courage et de la bravoure des initiés, entourés dans un cercle épais, soudain apparaît le Forgeron et commença tour à tour à faire l'acte la circoncision.

Série de 12 photos "La chambre des nouvelles mariés".